Nous ne voulons pas, toutefois, rechercher si le savant gŽographe Mannert a eu raison de voir en eux les descendants des anciens Scythes (Niebuhr a prouvŽ que les Scythes dHŽrotode Žtaient les anc�tres des Mongols), ni sil faut absolument retrouver les Cosaques (en russeÊKasak) dans les _[mot en grec]_de Constantin PorphyrogŽn�te, lesÊKassaguesÊde Nestor, les _cavaliers _etÊcorsaires russesÊque les gŽographes arabes, antŽrieurs au XIIIe si�cle, pla�aient dans les parages de la mer Noire. Obscure comme lorigine de presque toutes les nations, celle des Cosaques a servi de th�me aux hypoth�ses les plus contradictoires. Nous devons seulement relever lopinion, longtemps admise, de lhistorien Schloezer, lequel, se fondant sur les moeurs vagabondes et lesprit daventure qui distingu�rent les Cosaques des autres races slaves, et sur laltŽration de leur langue militaire, pleine de mots turcs et didiotismes polonais, crut que, dans lorigine, les Cosaques ne furent quun ramas daventuriers venus de tous les pays voisins de lUkraine, et quils ne parurent quˆ lŽpoque de la domination des Mongols en Russie. Les Cosaques se recrut�rent, il est vrai, de Russes, de Polonais, de Turcs, de Tatars, m�me de Fran�ais et dItaliens; mais le fond primitif de la nation cosaque fut une race slave, habitant lUkraine, do� elle se rŽpandit sur les bords du Don, de lOural et de la Volga. Ce fut une petite armŽe de huit cents Cosaques, qui, sous les ordres de leurÊatamanÊYermak, conquit toute la SibŽrie en 1580.
Ê