Un accord périlleux avec un homme qui l’est tout autant…

Peut-on vraiment refuser une mission périlleuse, quand la vie d’un être cher est en jeu ? C’est la question qui assaille Elena lorsque le lieutenant de police Darcy Aleksev lui fait une offre effrayante : en échange de son aide, il abandonnera les charges contre celui qu’elle aime comme un petit frère. Si elle accepte, Elena sait qu’elle court droit à sa perte : personne n’échappe à Baulieu, le dangereux criminel dont elle est censée infiltrer les rangs. Mais personne n’échappe non plus à la volonté de fer de Darcy Aleksev, qui est bien décidé à se servir d’elle pour faire avancer son investigation. En s’alliant à un homme intraitable pour en faire tomber un autre, Elena va pénétrer dans un monde féroce où elle découvre les pires vices de la ville de Sokal. Et le plus terrible est peut-être ce qu’elle commence à ressentir pour l’homme qui l’a plongée dans cette situation chaotique…

Attention, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des lecteurs.

***

– Déshabille-toi.

Je hausse un sourcil surpris.

– Soixante pour la totale, mon cœur.

– Elena, grogne-t-il. Tais-toi et déshabille-toi, bon sang, que je voie si tu as des blessures plus graves.

– T’es médecin en plus d’être flic ? ironisé-je.

Il me toise sans un mot et se dirige vers le couloir qui mène à la salle de bains. Mon appartement n’est pas bien grand, ce n’est pas compliqué de trouver ce qu’il cherche et quand il revient, je suis adossée contre l’accoudoir de mon canapé. Mes côtes me font souffrir le martyre et j’essaie de réguler ma respiration.

– Tu ne devrais pas être là, Dax. Si ça se trouve, les hommes de la Niche sont en train de quadriller le secteur en bas, maintenant qu’ils m’ont mis la main dessus.

Il ne répond pas et passe par la cuisine. Quand il revient, il a une trousse de soin dans une main et un sachet de surgelés dans l’autre.

– On a surveillé ton appartement toute la journée, révèle-t-il. Personne n’est venu. Sinon je n’aurais pas pris le risque de me pointer. Maintenant enlève ce foutu tee-shirt. Tu ne vas pas me faire croire que tu es pudique, en plus !

Je le fusille du regard sans qu’il ne proteste.

– Et assieds-toi sur ce divan, tu vas tourner de l’œil.

– Je ne suis pas en sucre.

Il me pousse pour m’obliger à me mettre sur le sofa. Il tombe à genoux devant moi. Dans d’autres circonstances, j’aurais profité de sa position pour jouer avec lui, mais pas ce soir. Ce soir je me sens comme une merde.

– Pas besoin de prétendre être une dure à cuire, reprend-il.

Ses mains passent sous mon tee-shirt et il me le retire sans que je n’y oppose aucune résistance.

L'infiltrée de Lou Garance, histoire intégrale