Charlotte Perkins Gilman (1860-1935), célèbre intellectuelle féministe américaine du tournant des XIXe et XXe siècles, naît dans le Connecticut où elle connaît une enfance difficile, marquée par l’abandon du père. Prolifique, elle compose romans, nouvelles, poèmes, essais et articles, et milite à travers les États-Unis et l’Europe pour le socialisme et les droits des femmes. Publié en 1892, « Le papier peint jaune » suit la dépression post-partum qu’elle traverse après la naissance de sa fille. La célèbre « cure de repos » du Dr Mitchell manque de peu de la rendre folle et elle s’en sort en lui désobéissant et se remettant à écrire. Au sujet de la nouvelle, elle expliquera : « Le but n’était pas de faire sombrer les gens dans la folie, mais de les faire réchapper à la folie, et ça a marché. »
Dominique Reymond monte sur scène à 10 ans dans « La Maison de Bernarda Alba », mise en scène par Germaine Montero à la Comédie de Genève. Elle y étudie le théâtre avant d’entrer au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Élève d’Antoine Vitez, elle le suit au Théâtre national de Chaillot, joue sous sa direction et travaille, entre autres, avec Klaus Michael Grüber, Bernard Sobel et Jacques Lassalle. Elle apparaît au cinéma pendant les années 1980, comme dans « Y aura-t-il de la neige à Noël ? » de Sandrine Veysset. Après Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo (Coup de cœur 2017 de l’Académie Charles Cros et Grand Prix Contemporain 2018 La Plume de Paon), « Le papier peint jaune » est le deuxième texte qu’elle lit pour La Bibliothèque des voix.