Jeune Juif persÃĐcutÃĐ Ã Paris sous l'occupation allemande, le hÃĐros de ce roman se retrouve en IsraÃŦl aprÃĻs la Guerre des Six Jours, citoyen d'un pays devenu à son tour occupant de territoires arabes. David, que les souffrances de sa jeunesse ont profondÃĐment marquÃĐ, ne peut s'empÊcher de rÃĐflÃĐchir au destin d'un peuple condamnÃĐ autrefois par sa faiblesse à endurer les humiliations et les tortures, condamnÃĐ aujourd'hui par ses victoires à glisser vers le rÃīle de l'oppresseur, peut-Être un jour du bourreau.
Le ghetto de la victoire expose donc le drame de conscience d'un Juif à qui le souvenir de son passÃĐ donne une comprÃĐhension dÃĐchirante du problÃĻme palestinien et arabe. Mais au-delà du conflit actuel dont nul n'ignore la gravitÃĐ, ce roman rouvre un grand dÃĐbat idÃĐologique : il ne suffit pas de vaincre, il faut surmonter sa victoire. Comment concilier l'amour et la sÃĐcuritÃĐ de la patrie avec le respect de la dignitÃĐ ou simplement de la personnalitÃĐ des vaincus ? David et ses interlocuteurs, qu'ils soient juifs ou arabes ou encore français comme le journaliste BargÃĻme, s'affrontent en discussions viriles qui mettent en relief tous les aspects d'un problÃĻme historique et tous les scrupules d'une conscience morale aux prises avec une rÃĐalitÃĐ humaine d'une complexitÃĐ angoissante.
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